Du sarrasin pour préparer une terre vivante
- Stéphanie Hinton
- 1 oct. 2021
- 1 min de lecture
Ici, les saisons dictent le rythme. Et la terre, on l’écoute.
Sur l’une des parcelles cultivées par Les Siffleux, ils ont semé du sarrasin au début de l’été. Non pas pour en récolter les grains, mais pour nourrir le sol en profondeur.
C’est ce qu’on appelle un engrais vert : une culture temporaire semée entre deux cultures principales, puis fauchée ou enfouie afin d’enrichir la terre. Le sarrasin est parfait pour ça. Il pousse vite, couvre bien le sol, étouffe les mauvaises herbes, et attire les pollinisateurs pendant sa floraison. En quelques semaines, il transforme une parcelle nue en un champ vivant et vrombissant d’abeilles.
Une fois sa mission accomplie, ils sont passés à l’étape suivante : l’occultation.
C’est une pratique simple et élégante. On recouvre le sol avec une bâche opaque — dans ce cas-ci, une grande toile noire — pour bloquer la lumière. Cela accélère la décomposition du sarrasin, limite la repousse des herbes indésirables, et prépare une zone de culture fertile, équilibrée, prête à accueillir les prochaines semences.
Ici, on voit le soin qu’on apporte à chaque étape, même celles qui ne se voient pas. On prépare le sol comme on préparerait une scène : avec respect, attention, et un brin de patience.
Merci à Émilie Bernard pour ces magnifiques photos, qui captent la beauté tranquille de ce moment de transition.
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